Le royaume d'Hafsa

Voilà, un projet de livre que j'ai depuis l'an dernier. Je l'ai commencé aujourd'hui seulement xD Mais j'avais déjà dresser la liste des personnages importants ainsi que leur histoire, leur physique et un petit brin de caractère. Ça m'a aidé à commencer et à prévoir mon histoire. Voilà donc le premier chapitre (le prologue, c'est pour plus tard, car je dois le recommencer) :


Premier tome
Chapitre premier

Kalaänne était assise sur une chaise, faisant face à un miroir géant sertis de diamants. Elle était dans sa suite royale du palais. Sur les murs de pierres grises étaient accrochés divers tableaux représentant la famille de la jeune souveraine, un immense bouclier qui appartenait jadis à sa mère ainsi que deux épées entrecroisées forgés dans le métal le plus rare. Un lit à baldaquins reposait au centre de la pièce, envahit d’une multitude de coussins plus chics les uns que les autres. Une petite fenêtre sur le mur du fond donnait vue sur la cours intérieure. La chambre était immense! Elle aurait pu accueillir facilement cinq personnes et, pourtant, seule Kalaänne y vivait, mais plus pour longtemps.
La reine se préparait pour son mariage avec Kirov, le prétendant que sa mère lui avait présenté quelques années plus tôt. Une servante tressait ses magnifiques cheveux blonds pendant qu’une autre attendait patiemment à la porte que Kalaänne ait terminée de se faire coiffer pour l’emmener à la Grande Salle, où aurait lieu la cérémonie.
Deux minutes plus tard, la domestique avait terminé son travail et recula en faisant une brève révérence afin que Kalaänne puisse admirer son reflet. Ses cheveux couleur du blé comptaient plusieurs nattes ainsi que de jolies petites fleurs roses. Elle portait une belle grande robe blanche, attachée dans le dos par de minces fils d’or. Le bout de la robe traînait sur le sol, la servante près de la porte s’empressa donc de la relever afin que sa souveraine ne s’y prenne pas les pieds. Les trois demoiselles prirent la direction de la Grande Salle.
La pièce était bondée! Tous les habitants du royaume avaient été invités au mariage de la reine Kalaänne, ils avaient donc abandonnés leur champs afin d’y assister. C’était une occasion spéciale qu’ils n’auraient manquée pour rien au monde. Certains n’étaient venu que parce qu’ils espéraient pouvoir tisser des liens avec des gens importants, puisque c’était une des rares fois où les nobles se mêlaient aux paysans, alors que d’autres voulaient simplement voir leur nouveau souverain. Kirov était déjà dans la Grande Salle, en habit d’apparat, et discutait avec un riche banquier. Lorsqu’il vit sa future épouse entrer dans la salle, il se leva et alla à sa rencontre. Un genou en terre, il lui prit sa main et l’effleura de ses lèvres.
- Majesté, vous êtes magnifique ce soir.
- Vous de même, Sir Kirov.
Toutes les personnes présentes dans la pièce se turent. Les hommes fixaient la reine avec envie, alors que les femmes tentaient tant bien que mal de dissimuler leur jalousie. Kalaänne était très certainement la plus belle femme du royaume, toutes rêvaient d’avoir sa beauté et sa grâce. Kirov alla se placer près du conseiller de la cours, tandis que la foule prenait place sur leur siège. Tenant toujours le bas de la robe de Kalaänne, la servante marcha lentement derrière elle, tandis qu’une autre l’emmenait jusqu’à Kirov.
Celui qui allait unir les deux souverains était le plus proche conseiller de Kalaänne, un vieil homme aux cheveux grisonnants. Il sortit un parchemin, déchiré en de multiples endroits, et en commença la lecture :
- Nous sommes aujourd’hui réunis afin de célébrer l’union de sa Majesté la reine Kalaänne et du noble Kirov par les liens sacrés du mariage.
Le discours se poursuivit ainsi durant une heure, puis les époux dirent leurs vœux de mariage.
- Moi, Kalaänne, reine des terres de l’Est, je promets fidélité à mon mari, le noble Kirov, et de l’assister en tout temps, dans les bons comme les mauvais moments, et ce, jusqu’à ma mort.
- Moi, Kirov, fils du noble Baldric, je promets fidélité à ma femme, la reine Kalaänne, et de l’assister en tout temps, dans les bons comme les mauvais moments, et ce, jusqu’à ma mort. J’accepte aussi de porter la couronne et de diriger le royaume avec droiture et d’être juste envers tous ses habitants, qu’ils soient paysans ou nobles.
- En vertu des pouvoirs qui me sont conférés, je vous déclare donc mari et femme.
Le vieil homme n’avait pas terminé sa phrase que les habitants du royaume démontrèrent leur enthousiasme en poussant des cris de joie et en acclamant leurs nouveaux souverains.
- Vive le roi Kirov ! Vive la reine Kalaänne !
Les deux personnages royaux firent fasse à la foule. La coutume voulait que, le soir du mariage de la reine, on organise une grande fête dans la cours du palais. Bien souvent, peu de monarques y assistaient, préférant commencer leur nuit de noce juste après la cérémonie. Mais Kalaänne et Kirov décidèrent d’y participer.
La foule se dirigea lentement vers l’extérieur, à la suite des nouveaux mariés et des conseillers. La cours du château était très grande, pouvant accueillir plus d’une centaine de personnes. Pour l’occasion, les domestiques avaient cueillis des milliers et des milliers de fleurs afin de décorer l’endroit, créant de même coup un délicieux parfum suave. Un immense buffet de fruits, de noix, de viandes et de tous autres mets succulents avait été installé sur une table. Il y en avait assez pour nourrir dix familles pendant au moins deux mois ! Des musiciens étaient installés sur une petite scène, jouant de douces mélodies à la harpe tout en chantant de belles chansons d’amour. Certains se mirent aussitôt à danser, avec ou sans cavalier, tandis que d’autres préférèrent se rendre au buffet pour manger un morceau.
Kirov entraîna sa dulcinée sur la piste de danse. Le monde se poussait sur leur passage, leur laissant toute la place. Ils observaient en silence leurs monarques. La tradition voulait que, lors de leur première danse, on laisse la piste aux souverains. Bien que Kalaänne n’appréciait pas tellement cette coutume, elle s’y soumit tout de même, afin de ne pas déplaire au peuple ni à ses conseillers, ceux-ci très à cheval sur les traditions. Ils dansèrent ainsi le temps d’une chanson, sans dire un mot, les yeux dans les yeux. La chanson terminée, ils s’éloignèrent des paysans qui envahissaient à nouveau la piste de danse, se dirigeant vers un petit banc, dans un coin plus reculé de la cours.
- J’ignorais que vous étiez un si bon danseur, Sir Kirov.
- Je l’ignorais aussi. Vous n’étiez pas si mal vous aussi, Majesté.
- Cessez donc de m’appeler ainsi, vous êtes roi maintenant.
- Vous avez raison, très chère. Voulez-vous qu’on se retire tout de suite dans vos appartements ou préférez-vous continuer un peu la fête ?
- Je préfèrerais plutôt rester ici avec vous, mon brave. À moins que vous soyez pressé de commencer notre nuit de noce.
- Je suis patient.

La fête se poursuivit plusieurs heures encore. Les premiers rayons du Soleil commençaient à apparaître lorsque les derniers villageois quittèrent le palais pour regagner leur ferme. Il ne restait sur le buffet que quelques morceaux de viandes et quelques fruits. Beaucoup de fleurs traînaient sur le sol. Les servantes auront bien du travail en se réveillant. Les monarques étaient toujours assit sur leur banc, main dans la main. Ils avaient passé la nuit ainsi, à parler de leur famille. Ils n’avaient encore échangés aucun baiser. Kalaänne n’appréciait pas beaucoup les marques d’affection en public et
préférait garder cela lors de leur nuit de noce… qui s’était transformé en matinée de noce, vue l’heure tardive.
Le château commençait à peine à se réveiller lorsque les souverains se retirèrent dans les appartements de la reine pour un petit moment un privé. Ils traversèrent le palais en ne rencontrant que quelques servantes, qui leur faisaient une révérence à leur passage. Ils entrèrent dans l’immense chambre et Kirov prit son épouse dans ses bras, celle-ci ne pouvant retenir un éclat de rire. Il la déposa délicatement dans son lit, détachant un à un tous les fils d’or qui couvrait le dos de Kalaänne, retenant sa robe de mariée. Il lui retira complètement ses habits avant de le faire lui-même. Les deux amoureux échangèrent de longs baisers, Kirov y mettant parfois fin pour lui susurrer des mots doux à l’oreille qui faisaient sourire Kalaänne. Celle-ci ne disait rien, se contentant de répliquer pas un baiser.
Ils restèrent ainsi enlacés plusieurs heures, profitant de leur nouveau statut de mariés. La reine aurait aimé ne jamais quitter les bras de son époux, mais elle ne pouvait pas repousser ses devoirs de souveraines. La cérémonie de mariage n’était pas encore terminée : les nouveaux seigneurs du royaume devaient encore parcourir leur terre ensemble afin de saluer le peuple. Kalaänne repoussa délicatement son mari et sortit du lit. Kirov la suivit en silence. Ils s’habillèrent sans dire un mot, déçu de mettre ainsi fin à leur nuit de noce. Quelques minutes plus tard, on cognait à la porte. C’était Clovis, le plus proche conseiller de la reine et celui qui avait unit sa vie à celle de Kirov la veille.
- Votre Majesté, votre carrosse vous attendre dans la cours.
- Très bien, je vous remercie Clovis, répondit la reine.
Lorsqu’il fut partit et que la porte fut refermée, le nouveau monarque attira sa belle contre lui, s’emparant de ses lèvres.
- Faut-il vraiment y aller, ma douce ? J’aimerais bien prolonger ce moment encore un peu.
- Je le souhaiterais aussi, mon bel amour, mais vous savez bien que le peuple n’attend pas.
Kirov la libéra avec regret. Elle avait raison, ils ne devaient pas faire attendre leurs sujets. Après tout, ils passeraient toute la nuit ensemble, et toutes les autres qui suivront. Ce n’était que le début d’une longue vie remplie de bonheur ensemble.

Les personnages royaux sortirent dans la cours un instant plus tard, en habit d’apparat. Ils portaient tous deux leur couronne, bien que Kalaänne préfère ne pas la mettre. Mais lors de défilés devant le peuple, c’était une tradition que ses conseillers tenaient absolument à garder. Les souverains s’y plièrent sans dire un mot. On apporta un carrosse tiré par deux chevaux blancs à la crinière tressée. Ils y prirent place, et le cocher fit lentement avancer les bêtes sur le pont levis.
Les paysans s’étaient tous regroupés dans les rues afin de regarder leurs monarques défiler. Ceux-ci saluaient la foule d’un signe de la main. Kirov trouvait cette tradition futile, il préférait de loin rester au château et s’occuper de choses plus importantes. Mais les conseillers avaient insistés pour qu’ils y aillent, prétextant que ça créait lien avec le peuple et que celui-ci se sentait plus en confiance. De toute façon, Kalaänne désirait faire ce défilé, il n’avait donc eu d’autre choix que de s’y soumettre lui aussi.
Ils parcoururent ainsi tout le royaume, où chaque fois des villageois s’étaient attroupés dans les rues afin de voir leurs souverains, ce qui ralentissait grandement leur progression. Mais ils ne s’en plaignirent pas, bien qu’ils aient hâte de retourner au château, épuisés de sourire et d’agiter la main à tout le monde. Le carrosse ne revint cependant au palais qu’au couché du Soleil. Kirov et Kalaänne se firent immédiatement conduire à leur chambre, où ils se couchèrent après un bref repas que les servantes leur avaient amené.


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À vos commentaires^^ Ah, si vous avez une idée de titre pour mon livre, vous pouvez proposer, mais bon, pour l'instant, c'est un peu difficile de trouver lol